Triste Népal,

Merci à vous tous qui avez répondu par une belle mobilisation à notre appel à dons.

Nous avons réuni pour l’instant plus de 12 000 euros sans compter les initiatives de certains amis ( conférences, expos, diaporamas) qui vont alimenter encore ce score.

Voici un premier bilan:

Tout a commencé ce samedi 25 avril. Un post sur Facebook et la rumeur se propage presque aussi vite que les secousses sismiques. C’est que à Katmandou, les téléphones ne marchaient plus mais il était encore possible de poster des messages sur les réseaux sociaux.

Etrange instantanéité qui mélange l’intime et démange le sensationnel, dérange la raison et déménage notre petit quotidien confortable pour  le transporter dans ce petit pays anéanti.

On déplore 8000 morts ou plus, on verra bien quand on aura enfin atteint les villages reculés, ceux qui n’intéressent personne car on ne peut pas faire de spectaculaire. Que dire de tous ces villages accrochés à la pente qui ne sont pas traversés par un itinéraire de trek, villages qui n’ont pas de représentants à KTM, il n’y pas eu d’élections municipales depuis si longtemps. Ces villages inaccessibles sont les grands oubliés. Et pourtant, tout s’est écroulé sur eux. Après avoir sorti leurs blessés et leurs morts et vu passer les hélicos, pas pour eux mais pour récupérer les touristes ( choix cornélien qu’ a dû faire le gvt népalais pour que continue la manne principale du pays…) ils doivent fouiller dans les décombres pour récupérer leurs semences car il est temps de semer sinon pas de récolte, famine assurée et la mousson est dans 4 à 6 semaines; ils fouillent aussi pour retrouver leurs provisions qui sont éparpillées dans les gravats, un peu de maïs, un peu de haricots, de farine ou de riz. Il faut leur fournir les bâches, des tentes, des semences et de la nourriture.

Autre problème majeur : qui va reconstruire?

Bien souvent, les hommes sont partis au Katar se louer comme osons le dire «  esclaves »  pour la coupe du monde de foot et il ne reste que les femmes , enfants et les anciens.

Ne pourrait-on envisager de les payer pour qu’ils reviennent et reconstruisent  sur d’autres matériaux de construction mieux adaptés au risque sismique.  Rêvons!

L’aide est arrivée très vite mais c’était sans compter sur l’unique piste de l’aéroport de KTM, vite congestionné. Des avions de tourisme atterrissaient pendant que les avions de secours attendaient ou repartaient faute d’autorisation.

L’aide s’entasse sur le tarmac, il parait. Les hélicoptères sont rares, les quelques routes défoncées avant le séisme sont devenues  peu praticables

Le Népal a été vite submergé par cette aide internationale. Le gouvernement n’a pas pris les choses en main sauf sur le papier. Il y a eu divergences entre les ministères. Il n’est pas facile de se préparer à la gestion technique de l’urgence et à coordonner les différentes aides, soyons indulgents, ne parlons pas d’incurie.

Que faire avec vos dons : phase d’urgence

Un tremblement de terre fait beaucoup de blessés. Il faut de toute urgence  renforcer les aides médicales des népalais , il faut pourvoir à l’eau, nourriture, abris, semences, joindre les villages. Kusum, notre ami est très efficace dans la gestion technique et la coordination. Il revient d’une mission de 3 jours autour de Gorkha et l’équipe médicale a soigné 221 blessés. Nous lui avons versé 1000 euros et nous attendons une réunion avec Dorje ce soir pour décider de la suite pour aller dans les villages. Dorje lui est revenu à KTM aujourd’hui pour acheter des baches et rencontrer Kusum. Notre chance est d’avoir ces deux merveilleuses personnes dévouées à leur pays

 On pourrait concevoir que notre assoc partenaire et amie «  Partages et soins » mette des fond dans des lnterventions médicales et nous sur l’achat de nourriture, tentes, semences etc.

 D’ici 2 semaine 1 mois, va s’ouvrir la phase de reconstruction. 

Nous verrons avec Dorje et Kusum. Ils vont rencontrer les comités de village et voir sur le terrain comment aider avec du bon sens. Il existe des lois antisismiques au Népal mais elles ne sont pas respectées. Le frère de Kusum est architecte et il a contribué à construire l’école dans le Rukum qu’on a financé parce que ça ne sert à rien de reconstruire sur une faille sismique!

Le Népal bénéficie d’un engouement international pour peu de temps encore car tout passe très vite et les intérêts des médias s’effritent aussi vite que les maisons en brique et en terre.

Encore merci de votre implication et de votre confiance. Notre petite association « entre amis »est obligée de se secouer par la force des choses pour répondre à l’afflux de demandes, d’élans généreux et de dons et du coup devient plus connue.

Un ami dévoué est en train de remanier de toute urgence le site Internet qui devient un peu une vitrine-à-convaincre de notre bonne volonté :

Voici également les liens vers nos amis qui supervisent tout au Népal:

Notre ami Dorje bien connu de tous:

 et 

Jhumalawang fundation avec Kusum: